Quelles raisons nous poussent à connaitre nos racines ?

Nous vivons une époque dangereuse. Oui je parle bien de 2020, une année où pourtant, jeune on aurait pensé que ce serait mieux plus tard, comme si tout ce qui est nouveau était forcément mieux.

Et bien non.

D’ailleurs tout ce qui perdure est intéressant, c’est bien la preuve qu’il y a du bon dans l’ancien. Exemple, il existe certains théorèmes antiques que l’on apprend encore aujourd’hui au 21ème siècle, certains livres qui font figure d’autorité. Bref !

Donc qu’est ce qui est dangereux ?

L’idéologie véhiculée par les médias mainstream sous-entend que la France n’existe pas vraiment puisqu’elle est elle-même issue d’un amas de culture étrangère, bref que le français n’existe pas vraiment. C’est le message inconscient envoyé à près de 70 millions d’individus.

Sauf l’absence de repère est un facteur bien connu en psychiatrie qui amène à la schizophrénie.

D’où l’importance de connaître ses racines.

On pourrait se demander comment on en est venu à arborer le drapeau français seulement lors de la coupe du monde de Football. La raison est politique, car aimer son drapeau c’est tendre vers le patriotisme et donc vers le souverainisme, ce qui est loin d’être l’idéologie dominantes chez nos élites (médiatique, judiciaire et politique).

Ainsi donc on en vient à renier ses propres racines par calcul politicien minable, quel danger !

Car connaître ses racines généalogiques c’est essentiel pour se construire.

Connaître, enregistrer et préserver l’histoire de votre famille a un impact direct sur vous, votre famille et même sur les générations futures de personnes que vous ne connaîtrez peut-être jamais. Découvrez comment et pourquoi l’histoire de votre famille est importante.

« Un peuple qui ne connaît pas son histoire, son origine et sa culture passées est comme un arbre sans racines ». -Marcus Garvey

Identité fondamentale

La connaissance de nos antécédents culturels et de nos origines peut nous aider à développer un sens aigu de qui nous sommes vraiment. La façon dont nous nous rattachons à nos histoires familiales et dont nous créons nos propres récits sur nous-mêmes aide à établir notre identité centrale unique et authentique.

Retour aux sources

Quels sont les facteurs qui poussent une personne à rechercher un arbre généalogique ou un adopté à rechercher ses parents biologiques ?

Pourquoi les gens font-ils des recherches sur leur arbre généalogique ? Pourquoi les personnes adoptées recherchent-elles leurs parents biologiques ? Pourrait-il y avoir des similitudes entre ces processus ? Quels sont les facteurs psychologiques qui nous poussent à en apprendre davantage sur nos ancêtres ? Il existe des descriptions anecdotiques des motivations des individus mais aucune étude formelle de cette activité de plus en plus populaire.

Il n’est pas surprenant qu’il y ait de nombreuses similitudes entre les raisons pour lesquelles les gens cherchent à remplir les branches de leur arbre généalogique et celles pour lesquelles les adoptés cherchent leurs racines biologiques.

On est tous pareils

Certaines de ces raisons ne sont pas particulièrement psychologiques. Les émissions sur les ancêtres de personnes célèbres ont sans aucun doute suscité beaucoup d’intérêt, de curiosité et de sens de l’aventure. Les anniversaires et les commémorations importantes peuvent inciter à faire des recherches, commandées pour soi-même ou offertes en cadeau.

La motivation la plus simple est peut-être la simple curiosité. Les adoptés peuvent avoir une « curiosité intense » à l’égard de leurs parents biologiques (Kohler et al., 2002) ; plus de 82 % des chercheurs de Feast et Philpot (2003) avaient une « curiosité de longue date à l’égard de leurs origines ». Cependant, pour certains, la recherche de parents biologiques ou d’ancêtres pouvait rester une « simple curiosité » sans qu’il soit nécessaire d’agir. Certains suggèrent que « la décision de rechercher un parent biologique est un processus qui s’accumule lentement plutôt qu’un déclencheur unique » (Ludvigsen & Parnham, 2004, p.56). On peut supposer que cela s’applique également à ceux qui recherchent des informations sur leurs ancêtres.

Etude complète disponible anglais sur ce lien : ici

Andersen (1989) classe les chercheurs en deux catégories : ceux qui considèrent la recherche comme une aventure et ceux qui la considèrent comme une thérapie. On peut garder cela à l’esprit lorsqu’on examine les raisons pour lesquelles les gens cherchent à découvrir leurs racines, que nous regrouperons plus ou moins sous les rubriques « connexion et signification », « perte » et « identité ».

Connexion et signification

Certaines personnes veulent, ou estiment avoir besoin, d’un sentiment de connexion plus large pour voir comment elles s’intègrent dans un monde plus vaste, à la fois actuellement et historiquement.

Pour ceux qui s’intéressent particulièrement à l’histoire, se placer soi-même ou sa famille dans un contexte historique peut également inciter à la recherche. Par exemple, voir un document écrit indiquant qu’un parent éloigné a été « présenté au roi Charles II », ou découvrir que vos ancêtres ont participé à certains événements militaires en temps de conflit, peut être fascinant et passionnant, mais risque également d’être bouleversant.

Besoin de lien

Les gens peuvent également ressentir le besoin d’un lien social plus large, en particulier dans les sociétés occidentales modernes où les petites familles nucléaires et une plus grande mobilité géographique peuvent conduire à un sentiment d’isolement. Silverman et ses collaborateurs (1994, p.547) soulignent que « cette société a tendance à vouloir que les gens se débrouillent seuls… [par opposition à]… fassent partie d’un réseau étendu de soins et de liens ». Bien entendu, dans les cultures non occidentales, on en sait souvent plus sur les générations familiales précédentes, car le savoir est transmis par le biais des histoires orales, ce qui permet de maintenir une parenté plus large.

Le sentiment de « place » que peut procurer cette « histoire familiale élargie » est cité comme l’une des principales raisons pour lesquelles les personnes adoptées recherchent leur histoire familiale biologique – « une recherche fondamentale d’un sentiment d’appartenance » (Krueger & Hanna, 1997). D’un point de vue existentiel, « s’efforcer de trouver un sens à sa vie est une force de motivation primordiale » (Frankl, 1968, p.99).

Les enfants nés, adoptés ou absents

Avoir des enfants peut également déclencher une recherche, peut-être parce qu’une naissance peut faire tourner les pensées dans le cycle de la vie, ou comme moyen de réduire l’incertitude en plaçant le nouveau et l’inconnu dans leur contexte.

La réaction d’une personne adoptée à l’idée d’avoir son premier enfant, qui ressemblait au père, et de se demander à qui elle pourrait ressembler, est décrite dans Moran (1994). Le fait de ne pas avoir d’enfants peut également être un facteur de motivation. Le fait de ne pas avoir d’enfants peut également être une source de motivation. Les gens sont incités à rechercher leurs racines lorsqu’ils ne voient pas se concrétiser leurs propres espoirs dans la vie. Ainsi, la recherche de sa généalogie peut être motivée par l’infertilité, éventuellement en remplacement, comme moyen d’atteindre une congruence cognitive ou comme moyen de parvenir à une certaine résolution psychologique (voir également Farrer, 2003).

Une autre motivation pour retrouver ses ancêtres peut être que cela permet de contacter des parents dont on a perdu le contact ou de découvrir de nouveaux parents. Ludvigsen et Parnham (2004) ont trouvé des motivations similaires pour ceux qui cherchent à entrer en contact avec des frères et sœurs adoptés.

Perte

Des pertes de toutes sortes peuvent également nous inciter à rechercher nos racines : la perte de certitude, de son propre potentiel, de sa santé et de la croyance en sa propre immortalité, ou en celle d’un être cher.

La perte de certitudes – la découverte de « secrets » familiaux nécessitant des recherches plus approfondies, le souhait de voir confirmer un mythe ou une histoire familiale – peut être un déclencheur. Les « secrets » familiaux signifient souvent que les gens ne peuvent pas découvrir les choses directement par l’intermédiaire des membres vivants de leur famille. Par exemple, on peut découvrir qu’un ancêtre a commis la bigamie et a laissé derrière lui une famille entière dont on ignorait l’existence auparavant ! Parfois, les gens se sont fait dire qu’ils étaient les descendants d’une noblesse terrienne et d’une bonne ; certains trouvent cela plus acceptable que le fait que les deux parents soient des serviteurs. Les histoires sont souvent racontées pour cacher l’illégitimité (cf. le secret dans les familles adoptives).

Insatisfaction de sa propre famille

Powell et Afifi (2005) examinent d’autres tournants importants, en se basant sur la littérature relative à la « gestion de l’incertitude et aux pertes ambiguës », qui étudie les différentes « manières dont les adoptés vivent l’incertitude et les pertes ». Ils suggèrent que « l’incertitude est un phénomène complexe », citant « la réduction de l’incertitude peut n’être qu’une des nombreuses réponses aux situations ambiguës » (p.130). Cela pourrait expliquer pourquoi nous ne sommes pas tous motivés pour découvrir ce que nous pouvons sur nos ancêtres, les coûts et le temps qu’il nous faut.

Le fait d’être insatisfait de ses propres circonstances de vie peut amener les gens à chercher une meilleure alternative. Peut-être y a-t-il un plaisir indirect à découvrir que ses ancêtres appartenaient aux classes supérieures ou possédaient de nombreux hectares de terre ? Très occasionnellement, les rêves de richesse peuvent également inciter à la recherche, car les gens entendent des histoires de personnes décédées intestat et de parents devant être retrouvés par des avocats. Certaines personnes ont peut-être entendu dire que d’anciens membres de leur famille avaient été spoliés de leur héritage.

Souvent, on espère avoir un lien de parenté avec des personnes de haut statut ou de grande fortune, ou peut-être avec une personne célèbre ou notoire. Il peut s’agir d’une réflexion sur la gloire d’autrui pour compenser ses propres lacunes. Feast et Philpot (2003) ont constaté que 60 % des personnes à la recherche d’un enfant adopté « pensaient que le résultat de la recherche les rendrait plus heureux » (p.28). Une autre fonction possible de la recherche des adoptés est de « parvenir à une véritable intégration des racines biologiques et de l’expérience de développement… par une démystification active de la famille d’origine » (Rosenberg et Horner, 1991). En effet, ils poursuivent en déclarant que « le fantasme de l’amour entre les parents biologiques et les parents adoptifs ne peut s’éteindre que si l’intégrité est atteinte ». Le simple fait de reconnaître le désir de rechercher peut donner du pouvoir « en soi », quel que soit le résultat. Moran (1994) parle également d’un sentiment d’autonomisation et d’accomplissement.

La mort comme moteur

Une autre « incitation à la perte » pourrait être la perte de la santé et la croyance en sa propre immortalité. Le fait de se trouver dans les dernières étapes de la vie ou d’avoir reçu un diagnostic de maladie grave peut agir comme un déclencheur ; il peut susciter un intérêt pour quelque chose qui durera plus longtemps que le soi organique, peut-être pour laisser une sorte d’héritage à transmettre à ses enfants. D’un point de vue existentiel, « l’acceptation de la mort entraîne la prise de conscience que des générations d’êtres humains sont passées avant elle et que les générations futures continueront à arriver » (Krueger & Hanna, 1997, p.198).

La vieillesse

En vieillissant, on peut être confronté à des problèmes existentiels tels que la mort des parents, la mauvaise santé, le déclin des facultés, l’isolement, le questionnement sur le sens de la vie. Commander une recherche généalogique peut être une tentative de solution ou un mécanisme d’adaptation. Ainsi, le désir de rechercher est plus qu’un ajustement, mais un mouvement vers « la santé mentale, le bien-être et la congruence » (Krueger & Hanna, 1997).

Qu’en est-il de la perte d’un être cher ? Lorsque l’on fait le deuil d’un proche, dans le cadre du processus de guérison, on peut ressentir le besoin d’explorer les influences qui ont façonné sa personnalité. La mise au jour d’anciens documents familiaux peut également susciter l’intérêt d’en savoir plus. Le désir d’en savoir plus sur l’éducation de ses propres parents peut alors devenir un élément important. Fitzhardinge (2008) parle de la possibilité de guérir en racontant des histoires et affirme que « les études sur la résilience montrent comment certaines personnes se sortent de l’adversité en trouvant un moyen productif de donner un sens à leur histoire » (p.66).

La vieillesse peut être considérée comme une période de la vie où l’on doit faire face à davantage de pertes et d’ambiguïtés, en particulier en ce qui concerne l’avenir, ce qui remet en question le sens de l’identité, d’où le besoin ressenti d’établir des liens, de résoudre des problèmes existentiels (stade d’intégrité d’Erikson contre désespoir). Les réunions familiales sont un autre moyen possible de gérer les sentiments de deuil. Les réunions peuvent se tenir avec les générations précédentes pour compenser la diminution de la taille de la famille. Howe et Feast (2001) reconnaissent que les réunions sont « autant liées à la recherche d’identité et à la résolution de l’expérience de perte qu’au désir de nouvelles relations familiales ».

Identité

Les motifs de la recherche des ancêtres peuvent également être considérés en fonction des stades de développement psychosocial d’Erikson. Il a proposé une série de conflits : identité vs. confusion pendant l’adolescence ; intimité vs. isolement au début de l’âge adulte ; génération vs. stagnation pour l’âge moyen ; et intégrité vs. désespoir pour l’adulte plus âgé. Erikson a soutenu que l’identité du moi implique un sentiment de similitude et de continuité dans le temps et l’espace. Les personnes adoptées, cependant, ont en fait connu « une discontinuité entre leur héritage généalogique et leur éducation » (Passmore, 2004). On peut affirmer que la recherche généalogique générale est un moyen de consolider davantage l’identité de l’ego à une époque où les familles sont de plus en plus fracturées.

La recherche généalogique pour se construire

La recherche peut également aider une personne à se construire un sentiment d’identité plus complet :

vouloir en savoir plus sur ses caractéristiques personnelles, ou attribuer certaines qualités personnelles aux membres d’une génération précédente (Passmore, 2004). La recherche des « tendances » familiales, comme la transmission de certaines professions, ou le fait de savoir si sa famille a eu des « démangeaisons » et a beaucoup voyagé, peut valider son sentiment d’identité. Feast et Philpot (2003) rapportent que 77 % des personnes à la recherche d’un enfant adopté dans leur étude britannique (en contact avec la Children’s Society) voulaient en savoir plus sur elles-mêmes, exprimant ainsi un besoin d’un sentiment d’identité plus complet.

Il est parfois nécessaire de connaître les antécédents médicaux de la famille si ceux-ci n’ont pas été transmis de bouche à oreille. Souvent, lors d’une évaluation psychiatrique, on suppose que les clients connaissent les antécédents psychiatriques des membres de leur famille immédiate. Ce manque de connaissance affecte les personnes adoptées, « qui ont vécu une grande incertitude et une grande perte tout au long de leur vie » (Powell & Afifi, 2005, p.140), mais peut également avoir un impact sur les familles où de telles informations ont été considérées comme taboues (par exemple, lorsqu’un membre de la famille a été trouvé dans un centre de travail ou incarcéré dans un asile). Trouver cette « racine biologique » et construire « un sens plus authentique de soi » a été cité comme une motivation importante dans le récit de Hertz (1998) sur la recherche des parents biologiques par une femme adoptée. Hertz a suggéré que « les dossiers scellés laissent les adoptés dans un état de confusion généalogique » et que la connaissance de « leur ascendance, de leurs talents inhérents ou de leur faiblesse biologique » (p.103) pourrait être importante.

D’autres estiment que le fait de proposer « de s’identifier ou d’appartenir à une histoire ou à une ligne de temps » contribue à la formation et à la consolidation de l’identité : « c’est par l’authenticité que l’on fait véritablement l’expérience d’être dans le monde… il se peut que le besoin d’authenticité conduise à la recherche » (Krueger & Hanna, 1997, p.197). Il est souvent nécessaire d’avoir un « sentiment interne de connexion humaine… pour construire un sentiment de soi plus cohérent » (Kohler et al., 2002, p.95).

Selon Fitzhardinge (2008), c’est la

« façon dont nous donnons un sens aux histoires »

qui est « l’essence même de l’identité ».

Elle note que :

« la théorie de l’attachement, la littérature sur la résilience et les neurosciences s’accordent toutes… sur l’importance de la narration… c’est la façon dont on lui donne un sens qui compte en fin de compte ».

Fitzhardinge décrit comment la cohérence n’implique pas des fins soigneusement liées et des réponses aux questions, mais plutôt une tolérance de l’inconnu. Le sens de soi est en constante évolution et une adaptation réussie exige que les récits de soi soient repensés et répétés périodiquement de manière à mieux répondre aux besoins actuels de développement »

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